EVERYTHING ENDING AND NOT – Richard John Jones

 

  • exposition EVERYTHING ENDING AND NOT - Richard John Jones (commissariat Camille Videcoq) @ Rond-Point Projects Room - du 24 août au 1 octobre 2016 - images 2-4 : filmstills from the film ‘All Closing And Dyke Bar And Everything Ending And Not And Death To The Ahistoric Vacuum’, 2015 © Richard John Jones; images 5-25 : exhibition views, photos © Emilie Segnarbieux

Exposition du 25 août au 15 octobre 2016
Vernissage le jeudi 25 août à partir de 18h30

Lieu : Rond-Point Projects Room, 36 rue Ferrari – 13005 Marseille
Horaires : du jeudi au samedi de 14h à 19h

Un commissariat de Camille Videcoq


Première exposition personnelle en France du travail de l’artiste anglais Richard John Jones, « Everything Ending And Not » présente sous la forme d’une installation le film ‘All Closing And Dyke Bar And Everything Ending And Not And Death To The Ahistoric Vacuum’, réalisé en 2015 et qui a déjà été présenté en 2016 dans le cadre d’expositions à Amsterdam et à Londres.

Au cours de la dernière soirée avant fermeture dans le dernier bar lesbien de Münich, le film suit un groupe de personnages anonymes, qui jouent et rejouent des situations, ou partagent leurs réflexions sur leur environnement social et affectif. Viennent s’y mêler les histoires, nombreuses et souvent conflictuelles, de différents lieux gay et lesbiens de la ville qui ont fermé leurs portes les uns après les autres. Porté par le mouvement de ce qui semble être une prise unique, qui incorpore de multiples boucles et se termine exactement là où elle a commencé, le parcours du film insinue un doute quant au caractère final et définitif de cette « dernière soirée ».

Constitué d’un montage de séquences d’archives et d’histoires liées à la fermeture de lieux de sociabilité queer de Munich, le scénario démultiplie les perspectives et reflète la dimension intime de ce phénomène, les interactions personnelles dont il se tisse, et l’arrière plan politique plus large où elles s’inscrivent.

Au fil du parcours de la caméra, le bar qui constitue le décor du film devient de plus en plus abstrait et complexe, se révélant comme un espace hybride entre cinéma, club et lieu d’habitation privé. À la fois exploration de la mémoire collective queer et investigation des lieux disparus de Munich, le film émerge à un moment spécifique marqué par le déclin de certains espaces de sociabilité, en particulier les bars gays, lesbiens et queer, dans les métropoles contemporaines, et se propose comme une exploration et une mise en forme possible de cette archéologie queer cherchant à témoigner de l’hétérogénéité et de la fragilité de ces espaces et des gens qui les fréquentent.

« All closing… » est tourné au Moby Dyke, un bar lesbien éphémère ouvert à Munich par Lothringer 13 Florida à l’occasion d’une résidence de Richard John Jones. Le film inclut un concert live de l’artiste Cosy Piero, figure incontournable de la vie nocturne alternative de Munich des années 60 jusqu’au début des années 80. Le film comprend également une performance de Maximiliane Baumgartner and Mirja Reuter qui s’inscrit dans leur exploration performative du genre mélodramatique télévisuel. Les séquences d’archives qui figurent dans le film sont présentées avec l’aimable autorisation du Forum Homosexualitat, Munich.

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For the first solo show in France of british artist Richard John Jones, « Everything Ending And Not » consists in an installation display of the film ‘All Closing And Dyke Bar And Everything Ending And Not And Death To The Ahistoric Vacuum’. Completed in 2015, the film has been exhibited in Amsterdam and London in 2016.

Taking place on the last night at the last lesbian bar in Munich, the film follows a group of anonymous characters enacting, reenacting or reflecting upon their surroundings and the many, often conflicting stories of the various closed down lesbian and gay spaces in the city. In what seems like a single take that ends exactly where it starts and incorporating many smaller loops within the film’s journey, the status of the ‘last night’ as one of finality becomes more ambiguous.

Perspectives, stories and archival footage of Munich’s closed queer social spaces form the majority of the screenplay and reflect intimacy and personal interactions within their larger political context. Over the course of the journey the bar also becomes less discernible, a kind of hybrid space between a cinema, a private home and a club. As much of an exploration of collective queer memory as it is a research into the lost venues of Munich, the film emerges at a time when social space, particularly gay, lesbian or queer bars are in serious decline in the contemporary metropolis and attempts to conduct a queer archeology of the heterogeneity and fragility of these spaces and the people that frequent them.

“All Closing…” is filmed in The Moby Dyke, which was a temporary lesbian bar opened in Munich by Lothringer 13 Florida on the occasion of a residency by Richard John Jones. It features live music performed by the artist Cosy Piero, who was an essential part of Munich’s alternative nightlife from the 1960s through to the early 80s. The film also includes a performance by Maximiliane Baumgartner and Mirja Reuter which is part of their ongoing performative exploration of television melodramas. Archival footage is all courtesy of the Forum Homosexualitat, Munich.

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Richard John Jones (b. 1986, Chesterfield, UK) vit et travaille à Marseille et Amsterdam. Au travers d’une pratique qui conjugue de multiples formes, il poursuit une investigation portant sur des lieux, organisations, structures ou histoires qui ont été effacés, oubliés ou annihilés, et expose le vide laissé par leur disparition. Jones utilise la technologie comme un moyen d’introduire de la fiction pour réactiver ces espaces et établir par là un rapport de réévalution réciproque entre le présent et le passé. Ses récents projets incluent ‘All Closing And Dyke Bar And Everything Ending And Not And Death To The Ahistoric Vacuum’ (2015), un film qui explore la possibilité de donner forme à la mémoire de lieux LGBT disparus et de contribuer par là à la réactualisation de nos conceptions de la sociabilité et de l’espace social.

Jones est diplômé du Sandberg Instituut et a été jusqu’en 2012 le co-directeur d’Auto Italia South East (Londres). Son travail a été présenté, en autres, au EYE Film Festival, Amsterdam, à Generation + Display, London, à SPACE, Londres, à la Biennale de Gwangju. Parallèlement à sa pratique individuelle, il collabore régulièrement avec d’autres artistes comme AA Bronson, Elise Carron, Natsuko Uchino, Huw Lemmey, Michael Oswell et bien d’autres.

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Richard John Jones (b. 1986, Chesterfield, UK) lives and works in Marseille and Amsterdam. His practice examines places, structures or histories that have been erased, forgotten or annihilated, and exposes the vacuum that they have left behind. Jones uses technology as a means to create room for fiction and revival, thereby continually evaluating the present in relation to the past. Recent projects include ‘All Closing And Dyke Bar And Everything Ending And Not And Death To The Ahistoric Vacuum’ (2015), a film exploring how lost LGBT spaces can be remembered but also how ideas of sociality and social space need to be updated.

Jones is a graduate of the Sandberg Instituut and until 2012 was a Co-Director of Auto Italia South East. His work has been shown at EYE Film Festival, Amsterdam; Generation + Display, London; Rond Point Project Room, Marseille, SPACE, London, Gwangju Biennial, Korea amongst others. He works as a solo artist, and in collaboration with AA Bronson, Elise Carron, Natsuko Uchino, Huw Lemmey, Michael Oswell and many others.


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